- [ALERTE MEDIA – TOULOUSE, 10 January 2024] – Une nouvelle étude co-dirigée par le Dr. Karina von Schuckmann, océanographe et conseillère spéciale de la direction scientifique de Mercator Ocean international, France, vient d’être publiée dans la revue Advances in Atmospheric Sciences. Les conclusions de cette étude indiquent des records de température océanique sans précédent en 2024. L’océan atteint des niveaux de chaleur jamais observés auparavant, en surface comme dans ses 2000 premiers mètres de profondeur.
Data updated from Cheng et al.
Dirigée par le professeur Lijing Cheng de l’Institut de physique atmosphérique de l’Académie des chinoise des sciences, Beijing, Chine, cette étude internationale rassemble les travaux de 54 scientifiques de 7 pays. Elle analyse les conséquences du réchauffement océanique sur notre vie et ses implications pour notre avenir.
“ L’océan joue le rôle de sentinelle pour notre planète face au réchauffement climatique. Il agit comme le principal réservoir absorbant l’excès de chaleur qui s’accumule dans le système climatique terrestre, conséquence directe des émissions d’origine anthropique”, explique Karina von Schuckmann. L’océanographe alerte : « Sans mesures d’adaptation décisives pour atténuer le changement climatique, nous risquons une escalade des perturbations, des bouleversements environnementaux sans précédent et une augmentation des coûts économiques et humains.«
Selon l’étude, le réchauffement de l’océan s’est poursuivi en 2024 en réponse à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, malgré la transition du phénomène El Niño à des conditions neutres : cela signifie que la température de surface de la mer et des 2000 premiers mètres de profondeur atteignent des niveaux jamais enregistrés par les instruments modernes, en particulier dans l’océan Indien, l’Atlantique tropical, la mer Méditerranée, l’Atlantique Nord, le Pacifique Nord et l’océan Austral.
Selon l’étude, au cours des 12 derniers mois, 138 pays ont enregistré les températures les plus élevées de leur histoire. Sécheresses, vagues de chaleur, inondations et feux de forêt ont touché l’Afrique, l’Asie du Sud, les Philippines, le Brésil, l’Europe, les États-Unis, le Chili et la Grande Barrière de Corail, pour ne citer que quelques exemples.
About Dr. Karina von Schuckmann : Karina von Schuckmann est océanographe spécialisée dans la relation océan-climat, et conseillère spéciale de la direction scientifique de Mercator Ocean International. Karina est l’auteure de nombreux articles pour le GIEC sur l’impact du réchauffement océanique. Experte internationale sur les questions du déséquilibre énergétique de la Terre, elle a apporté une contribution essentielle aux rapports du GIEC et au Rapport sur l’état de l’océan du service européen Copernicus Marine. Membre de l’Académie Européenne des Sciences, Karina a reçu le prix du climat 2023 de l’Académie française des sciences pour ses recherches innovantes sur le changement climatique.
Demandes d’interview : Karina von Schuckmann est disponible pour des interviews et des commentaires (français, anglais, allemand) sur cette étude. Pour organiser une interview ou obtenir plus d’informations, veuillez nous contacter : press@mercator-ocean.fr – +33 6 76 86 85 15
A propos de Mercator Ocean International : Mercator Ocean International est un acteur majeur de l’océanographie opérationnelle mondiale, spécialisé dans la modélisation et les services océaniques. L’organisation fournit des prévisions océaniques de pointe essentielles à la gestion durable de l’Océan et à la lutte contre le changement climatique. Actuellement en cours de transformation en organisation intergouvernementale, Mercator Ocean International est une entité à but non lucratif. Elle est détenue par dix institutions de premier plan dans le domaine de l’océanographie opérationnelle : CNR, CNRS, Ifremer, IRD, Météo-France, SHOM, CMCC, MetOffice, NERSC et Puertos del Estado. Dirigé par Pierre Bahurel, Mercator Ocean International opère depuis son siège à Toulouse, en France, avec une équipe de plus de 100 personnes.
Lire le communiqué de presse sur le site de l’Organisation météorologique mondiale : Advances in Atmospheric Science.