Mercator Ocean International soutient Sea Plastics pour la 2e année consécutive. Cette association créée à AgroPariTech embarque en mer avec un équipage de 4 étudiants chaque année. Elle a pour objectif d’étudier la pollution plastique en Méditerranée. En raison des perturbations causées par le COVID 19, ils ont décidé de reporter le départ de leur expédition et de changer de mission pour analyser l’impact de la pandémie sur la distribution des microplastiques en Méditerranée.
Une ONG visant à améliorer les connaissances scientifiques sur la pollution plastique méditerranéenne
Sea Plastics est une associaion créée par des étudiants d’université en 2016. Leur objectif est d’améliorer les connaissances scientifiques et océanographiques sur la pollution plastique en mer Méditerranée. La mer Méditerranée est l’une des mers les plus polluées au monde, elle est ainsi devenue le cœur de leur travail. Ils ont décidé de rénover un bateau et de rassembler divers outils scientifiques pour effectuer des analyses de l’eau à bord. Ils sont maintenant équipés d’un filet manta pour échantillonner la surface de la mer et d’un filet fermant pour échantillonner les colonnes d’eau.
L’expédition 2020 soutenue par Mercator Ocean International:
L’expédition 2020 a été interrompue à cause du COVID-19. Leur départ était prévu en mars 2020 mais a été reporté au 7 mai 2020. Ils sont partis du port des Ambiers en France. Ils travaillent en étroite collaboration avec deux scientifiques de l’Université de Barcelone, Ana Sanchez Vidal (professeur à l’UB) et Aitor Fernández Garcia (étudiant-chercheur). Leurs échantillons collectés fourniront des données in situ pour leurs recherches sur «l’effet du degré d’anthropisation, du débit des rivières et de la dynamique océanographique sur les concentrations de microplastiques flottants en Méditerranée occidentale».
Compte tenu du contexte spécifique de la pandémie, ils ont décidé de concentrer leurs recherches sur les effets de la quarantaine sur la dispersion microplastique en Méditerranée. Trois voyages le long de la côte méditerranéenne française permettront d’évaluer les effets du confinement et de la reprise des activités depuis le début de l’été. Les données seront complétées par des relevés des années précédentes, ainsi que celles de l’expédition 2021. Ils ont sondé 12 zones différentes à l’aide de leur filet manta depuis leur départ. Cependant, ils ont été confrontés à un défi majeur: le prélèvement d’échantillons dans le Rhône, source majeure de pollution plastique en Méditerranée. Ils ont collecté deux séries d’échantillons, le premier à Port Saint-Louis du Rhône et le second à la ville d’Arles.
Pour mener leur expédition, Sea Plastics a été soutenu par l’expertise de Mercator Ocean, ainsi que par les données de Copernicus Marine. Ils ont principalement utilisé le produit Copernicus Marine Mediterranean Physics Analysis and forecast et le produit Mediterranean Sea Biogeochemistry Analysis and Forecast.
Sensibilisation autour de la Méditerranée
Chaque année, au cours de leur expédition, l’équipage de Sea Plastics s’arrête dans les ports pour animer des séances de sensibilisation dans les écoles. Cependant, en raison du COVID-19, ces activités ne sont pas possibles. Ils ont ainsi adopté de nouvelles méthodes et trouvé de nouveaux lieux de sensibilisation des citoyens. Par exemple, ils ont créé des stands sur les marchés alimentaires et organisé la collecte des déchets en collaboration avec d’autres associations.