Points principaux à retenir :

• La première moitié de 2024 a vu se poursuivre la perte drastique de la banquise à l’échelle mondiale, due à une combinaison de la fonte majeure habituelle pendant le printemps de l’hémisphère nord dans l’Arctique, et à présent à un manque significatif de croissance de la banquise pendant l’automne de l’hémisphère sud en Antarctique.

• Le 25 juin 2024, l’étendue mondiale de la banquise (hémisphère nord et sud combinés) approche du record historique de 2023 (figure 11), tandis que le volume mondial de la banquise atteint un nouveau record, inférieur à ceux de 2022 et 2023 (figure 12).

• L’étendue de la banquise arctique atteint 9,43 millions de km² (figures 1, 3), et le volume de la banquise atteint 10 670 km³ (figure 7) le 25 juin 2024. Cela représente respectivement une perte de 0,7 million de km² (7%) (figure 4) et de 12 020 km³ (52%) (figure 6) par rapport à la moyenne à long terme (1993-2010). Pour le mois de juin, plus de la moitié du volume de la banquise arctique a disparu au cours des trente dernières années.

• L’étendue de la banquise antarctique atteint 12,3 millions de km² (figures 2, 5), et le volume de la banquise atteint 6 300 km³ (figure 9) le 25 juin 2024. Cela représente respectivement une perte de 2,7 millions de km² (18%) (figure 6) et de 6 400 km³ (50%) (figure 8) par rapport à la moyenne à long terme (1993-2010). Pour le mois de juin, la moitié du volume de la banquise antarctique a disparu au cours des trente dernières années.

• À l’échelle mondiale, la perte cumulée de 3,40 millions de km² d’étendue de la banquise (figure 11) au cours des trente dernières années correspond à trois fois la taille de la France (toutes régions confondues). 

• Le volume de la banquise en 2024 à l’échelle mondiale suit les traces des années historiquement basses de 2022 et 2023 (figure 12). Par rapport à 1993, la perte de volume mondial de la banquise de 18 000 km³ correspond à près de la moitié du débit fluvial mondial sur une année.3.5